Impossible de me meubler dans le silence aujourd’hui. Je ne tiens plus. Et je ne sais même pas pourquoi ça fait presque un mois qu’on ne s’est pas parlé. Tout allait bien. Ton message m’a fait peur. Peut être sans raison, mais tu me connais. Quelqu’un est en retard depuis 5 minutes et je l’imagine déjà mort dans un accident. Tu m’envoies un sms un peu vague et j’en déduis que tu es fâchée. Il faut dire que le fait que tu ne m’aies rien dit par la suite, m’a confortée dans cette idée. Enfin après tout je n’ai rien dit non plus. Pourtant je suis toujours là pour insister, pour courir après tout le monde. Seulement je suis un peu fatiguée de courir après tout le monde. Fatiguée de me poser des questions tout le temps, sur tout, pour tout, pour rien. Fatiguée d’avoir constamment l’impression d’être face à un mur. Fatiguée un point c’est tout finalement. Mais de tout ? Certainement pas.

Jamais fatiguée de toi. Aujourd’hui, tu as 18 ans, et ce que je voudrai le plus, c’est te serrer fort dans mes bras, à t’en briser les omoplates peut être. Je voudrai être à tes côtés et te dire, comme je suis fière de toi, de la femme que tu deviens. Parce que tu es belle Marie, et tu as l’incroyable capacité de l’être d’extérieur comme à l’intérieur. Tu es une personne exceptionnelle. Et ce n’est pas une de ces paroles trop vite prononcée que l’on ne pense pas, c’est une parole qui sort de la bouche d’une fille qui te suit depuis toujours, depuis qu’on sait marcher presque. Tu as tout fait parfaitement. Je n’aurai su faire mieux. Personne n’aurait su faire mieux. Je t’ai toujours admiré et t’admirerais toujours.

Il y a peu de choses dont on soit sûr dans la vie. Peu de choses évidentes. Mais s’il y a une chose certaine, c’est que je t’aime. C’est instinctif, c’est comme si c’était écrit dans mes gènes. Tu es ma sœur, tu es de ces sœurs que l’on choisit, et je te veux toujours près de moi. Quand j’écris tout cela tu sais Marie j’ai les larmes aux yeux. Parce que tu sais tu me manques, j’ai besoin de toi et peut être un peu trop souvent, on ne fonctionne pas toujours pareil toutes les deux. Mais j’ai toujours peur que tu n’ailles pas bien, et ça tu sais ça m’en fait mal au ventre, parce que je m’inquiète, et je radote, mais quand tu te fermes j’ai l’impression que tu enfermes tout avec toi, comme si tu mettais ta vie en pause, ou du moins la vision que j’en ai. Voilà c’est ça, je regardais le film de ta vie, plus ou moins à distance, et tout d’un coup tu as pris la télécommande et mis pause.

Moi je ne me lasse pas de tes histoires. Je t’écouterai pleurer, rire, les deux à la fois si possible, tant que je vivrai, et ça m’ira très bien. Tu as 18 ans et ta vie commence à peine. Je te souhaite une journée pleine de sourires. Et puis une vie pleine de sourires d’ailleurs. Je te promets les miens en tout cas. Pour toujours. Quoi que tu fasses, que tu dises, si tu as besoin de moi, je serai toujours là.

& Love.

Runaway - Kanye West

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